Le tourisme d’affaires désigne les déplacements de plus de 24h et les activités associées (hébergement, transport, restauration, loisirs…), effectués dans un cadre professionnel. Bien qu’il soit moins connu que le tourisme de loisirs, le secteur du MICE (de l’acronyme anglais « Meetings, incentives, conferencing, exhibitions ») représente une part importante de l’économie touristique française.
Dans cet article, nous verrons en quoi le tourisme d’affaires représente un levier de développement territorial à plusieurs égards, puis proposerons des pistes pour favoriser cette industrie.
Tourisme d’affaires, quel impact pour les territoires ?
Commanditée par un collectif d’organisations professionnelles et conduite par le cabinet EY, cette étude s’est penchée sur le poids et les retombées économiques des événements d’affaires en France, dont voici quelques chiffres clés, datant de 2019 :
- 380 000 événements d’entreprise et d’institution (dont 54% de séminaires)
- 52 millions de participants soit 1,7 événement par salarié français en moyenne par an
- 32 milliards d’euros de retombées économiques (dont 48% au bénéfice des acteurs du tourisme)
- 335 000 emplois créés ou maintenus
Ces chiffres significatifs illustrent l’importance de ce marché, d’autant plus que l’étude ne prend pas en compte les foires, les salons, ni les congrès.
Le tourisme d’affaires contribue à valoriser la notoriété d’un territoire à l’échelle nationale voire internationale, à diversifier la clientèle et fidéliser de nouveaux visiteurs, tout en étant une source importante de revenus tout au long de l’année pour les acteurs locaux.
- Le tourisme d’affaires soutient les destinations en basse saison
Les voyages d’affaires sont la plupart du temps planifiés sans tenir compte de la saisonnalité, si ce n’est qu’ils évitent les périodes traditionnelles des vacances. Ils contribuent à lisser l’activité touristique en remplissant les hôtels et restaurants tout au long de l’année, compensant ainsi le manque de fréquentation lors de la basse saison.
Un avantage non négligeable pour certaines destinations, notamment balnéaires, qui bénéficient d’une forte attractivité l’été, mais se vident dès que les touristes rentrent chez eux.
- Le tourisme d’affaires génère des revenus complémentaires importants
Pour un territoire, le tourisme d’affaires génère deux types de retombées économiques, directement injectées dans le tissu local :
- les bénéfices réalisés par les entreprises locales participant à ces rencontres professionnelles (par exemple la signature d’un contrat),
- les bénéfices réalisés par les acteurs locaux (agences événementielles, restaurateurs, hébergements, transports, mais commerçants pour les dépenses courantes)
Concernant ce deuxième point, nous pouvons souligner que le tourisme d’affaires génère généralement un chiffre d’affaires par visiteur plus élevé que le tourisme de loisir – selon la destination, les voyageurs professionnels dépensent entre 1,8 et 5 fois plus que les vacanciers. En effet, les hommes et femmes d’affaires en déplacement sont moins regardants sur leurs dépenses, puisqu’une partie du budget est prise en charge par l’entreprise.
Aussi, les voyageurs d’affaires étrangers, davantage tentés de profiter de la culture et du terroir français que les Français, déboursent généralement plus durant leur séjour : par exemple, d’après l’étude L’activité des congrès en 2017, un congressiste français dépense en moyenne 214€ au cours d’un séjour à Paris, une somme qui peut monter jusqu’à 348€ pour les étrangers.
- Le tourisme d’affaires renforce l’attractivité du territoire
Le tourisme d’affaires est aussi un puissant levier d’acquisition, tout d’abord à travers le motif du déplacement professionnel, puis de fidélisation, en faisant revenir les professionnels satisfaits dans un autre contexte, et pour un autre usage – du loisir dans un cadre privé.
Un voyageur conquis par une destination lors d’un déplacement professionnel est susceptible de prolonger son séjour ou d’y retourner plus tard, pour prendre le temps de la découvrir, et pourquoi pas se rendre de nouveau dans les établissements où il a désormais ses habitudes.
Notons également que lorsqu’un visiteur est satisfait de son expérience (dans un cadre professionnel comme personnel), il y a de fortes chances pour qu’il recommande la destination à ses proches, ce qui contribue à renforcer l’attractivité et la compétitivité du territoire par rapport à des régions voisines.
Mener des actions en faveur du tourisme d’affaires
À l’instar du tourisme de loisirs, le tourisme d’affaires est largement dominé par 3 territoires. Concentrant 32% des événements professionnels, l’Île-de-France caracole en tête du classement par région, suivi de l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 13%, puis la Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec 7%.
- Des infrastructures et des services adaptés au secteur
Malgré ces disparités géographiques, tous les territoires peuvent mener des initiatives pour développer le tourisme d’affaires. Car au-delà de la localisation, c’est bien la qualité d’accueil qui prime, et les services mis à disposition pour pouvoir se réunir et travailler dans les meilleures conditions possibles.
Dans un premier temps, il s’agit d’attirer les organisateurs en mettant en place un certain nombre de prestations et d’infrastructures propices à l’accueil des voyageurs d’affaires. Dans un second temps, l’objectif est d’offrir aux visiteurs une expérience mémorable, donnant un goût de “reviens-y !”
La destination doit donc investir dans des équipements et services adaptés aux rencontres professionnelles, garantissant un séjour agréable et bien organisé. L’accessibilité et les liaisons entre la gare / l’aéroport, les hôtels et les lieux accueillant les événements professionnels est particulièrement importante.
- Un City Pass dédié aux voyageurs d’affaires
À l’instar de notre client l’Office de Tourisme et des Congrès de Marseille avec son Pass Congrès, vous pouvez mettre en place un City Pass dédié au tourisme d’affaires.
Afin de faciliter le séjour, ce sésame peut proposer des prestations adaptées aux voyages d’affaires, comme des titres de transport, des réductions dans des restaurants, un accès gratuit à certains services (conciergerie, navette gratuite…).
Mais en plus de tous ces aspects pratiques, le Pass peut aussi avoir une dimension récréative. Bien sûr, durant son séjour, le voyageur d’affaires reste avant tout concentré sur ses obligations professionnelles, il n’a pas le temps de courir les musées. Pour autant, l’accès à des activités culturelles, sportives ou de loisirs ne doit pas être négligé.
Car selon une étude de GBTA publiée en 2017, 40% des voyageurs d’affaires prolongent leur séjour à des fins de loisirs. Outre-Atlantique, le terme de bleisure, mot-valise issu de l’anglais « business » (affaires) et « leisure » (loisir), illustre cette nouvelle tendance profitant à la destination d’accueil.
Vous pouvez donc agrémenter le City Pass d’une visite emblématique afin de faire la promotion de votre territoire. À l’échelle locale, ce peut même être un avantage concurrentiel lorsque l’organisateur hésite entre deux destinations.
Enfin, le City Pass permet de garder le contact avec le visiteur une fois son séjour achevé. À l’issue de son déplacement, vous pouvez lui envoyer un email de remerciement avec un questionnaire de satisfaction attaché, pour avoir un retour d’expérience et ajuster votre offre en fonction. Plus tard, une newsletter attrayante rappellera le visiteur à votre bon souvenir, l’incitant à revenir sur votre destination, cette fois avec ses proches et à des fins de loisirs !
Adelya : une solution tout-en-un, des Pass Tourisme modernes et attractifs
Vous souhaitez lancer un City Pass dédié au tourisme d’affaires ? Adelya propose une plateforme tout-en-un, complète et facile d’utilisation, favorisant la dynamisation de votre territoire. Vous pouvez gérer un nombre illimité de Pass et de prestations, que vous adaptez au fil des saisons et selon les attentes des visiteurs.
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